Thursday, January 3, 2013

poèmes





Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...

Boris Vian-----
------------------------------------------------------





Avec la caravane du temps,
Je voyage au fil des ans.
De campagnes en villages,
Ma quête n'a pas d'âges.
Cueillir des instants de bonheur
Partager la chaleur de nos cœurs

Armé de mon filet magique
J'attrape des secondes féériques
La fraîcheur d'un rire d'enfant
L'éclat dans tes yeux envoûtants
Le halo de la flamme d'une bougie
Le souffle de vie d'une ligne de poésie

Collectionneur d'un autre âge
J'ouvre les portes de la cage
Pour que s'envole la beauté
D'un être qui retrouve sa liberté
Pour que s'élève l'espérance
D'un monde vibrant de tolérance 

Là où l'argent n'a plus de valeur
Je troque ma peur contre une fleur
Folle illusion ou invincible ardeur
De croire que l'impardonnable erreur
Est de les laisser choisir notre avenir
Alors que nous avons tant à bâtir

Jusqu'où me portera mon expédition ?
Quelle sera ma dernière destination ?
Je préfère cultiver le secret de la surprise
Pour goûter la vie comme une friandise
Pour qu'au dernier matin du dernier jour
Je chante encore ma vie de troubadour






Saturday, September 18, 2010

Friday, August 27, 2010

Wednesday, December 30, 2009

oţeluri înroşite,
chiciura reflectă pe crengi
arsura

cămaşă jupuită de flori
schimonosite potcoave-
mergând spre un snop de raze




Tuesday, December 29, 2009

trezind spiritul trecătorului-
piatra
răstălmăceşte trecutul